Carnet de route bolivien – 2/5
Hey !!
Voici la deuxième partie de mon voyage en Bolivie, effectué au mois de mai dernier. Il s’agit d’un récit personnel qui, peut-être, pourra vous servir ou vous intéresser.
Si c’est votre cas, et si ce n’est pas déjà fait, je vous invite à aller consulter la première partie de ce voyage ici.
Pour mes conseils pour préparer son voyage en Bolivie, c’est là.
Et si vous êtes tout simplement curieux, je vous souhaite une bonne lecture !
Allez…c’est parti ! 🙂
JOUR 5
Jeudi 11 mai 2017.
Sucre
Nous arrivons à Sucre vers 5h. La nuit dans le bus s’est plutôt bien passée et nous avons toutes les trois réussi à dormir quelques heures.
Arrivées au terminal de bus, nous suivons les conseils glanés ici et là et nous patientons jusqu’au lever du jour à l’intérieur de la gare. Nous sommes loin d’être seules, et tout en mangeant un peu de lembas, nous observons les autres voyageurs (un de mes passe-temps favoris !)
Pendant notre attente, un homme nous approche et se présente. Il travaille pour le point d’information touristique, et nous conseille à son tour de patienter jusqu’à ce qu’il fasse jour avant de sortir de la gare. Sympa, il nous propose de venir le voir le moment venu pour nous aider à nous rendre à notre auberge de jeunesse. Ce que, bien sûr, nous faisons l’heure venue. 😉
Il nous trouve un taxi en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et notre chauffeur, super sympa lui aussi, nous indique pendant le trajet les points d’intérêt à Sucre. Notamment le Mercado Central, où nous irons prendre notre petit déjeuner un peu plus tard ainsi que le cimetière (bon là, on a fait l’impasse dessus^^).
Quand nous arrivons vers 06h30 à l’auberge de jeunesse, nous trouvons derrière les portes closes un réceptionniste ensommeillé et des voyageurs endormis sur les sofas de l’accueil. Par chance, notre chambre, pour trois personnes (240 Bs), est déjà prête et nous montons dans le petit vent frais du matin pour la rejoindre (notre chambre est sur une des terrasses de l’auberge, en extérieur). La chambre est spacieuse, avec deux grands lits (Cyri. et moi dormirons ensemble, comme à la vieille époque, yeah baby) mais fraîche…une bonne douche chaude pour chacune d’entre nous s’impose !

Il est 9h quand nous repartons à l’assaut de cette jolie ville de couleur blanche.
Notre journée est tranquille et nous la passons à déambuler dans les rues, à visiter quelques sites, et à nous attarder sur les nombreux bancs des places et jardins.
Voici un petit tour d’horizon de ce que nous avons vu/fait : la Plaza 25 de Mayo, le Mercado Central où nous avons testé (à l’étage) les buñuelos (yummy!) et gouté le fameux Api (beurk…) et une autre boisson à base de maïs (avec un petit goût vanillé). La cathédrale était fermée mais nous avons visité la Casa de la Libertad. Nous nous sommes reposées sur les plazuelas Cochabamba et Zudanes, toutes mignonnes, en regardant les rares passants présents. Pour le déjeuner, nous avons pris notre premier almuerzo, délicieux, dans la rue Arenales, dans un restaurant que je conseille vivement, tant pour la qualité, que le prix et la gentillesse du patron.
Pour le situer, c’est un petit restaurant de quelques tables ouvert sur la rue (je ne sais pas s’il y a une salle à l’arrière), qui se trouve presque au bout de celle-ci, avant le croisement avec la rue Destacamento 111, en direction du Teatro Gran Mariscal et du Parque Bolivar. C’est d’ailleurs dans ce parc que nous avons passé une grande partie de l’après-midi, pour digérer notre déjeuner et déguster les fruits achetés au marché le matin (oui, on passe notre temps à manger!^^ Mais c’était l’heure du goûter aussi !).
Cette journée fut donc une belle journée ensoleillée, chaude malgré le petit vent frais (c’est la frileuse qui parle ! ;)) qui nous a rafraîchit quelques fois.
Il y a de nombreux travaux dans la ville, notamment sur la place principale et les rues adjacentes, et ce n’est pas toujours évident de marcher sur les trottoirs où nous sommes nombreux à nous croiser en fin d’après-midi, à la sortie du travail et des écoles.
Mais cette nouvelle animation dans la ville en fin de journée me permet d’apprécier un peu plus celle-ci. Parce que, pour être tout à fait honnête, Sucre me paraissait, en début de journée, certes très jolie et dotée d’une superbe architecture mais un peu trop lisse et « proprette » à mon goût.
Je crois que cela vient du fait qu’une des choses que j’aime quand je voyage, c’est de pouvoir observer comment une ville, une région, un pays, vit au quotidien. Et comme en début de journée, nous avons surtout croisé des touristes et backpackers et très peu de gens du coin (sauf au marché), j’ai eu un peu de mal, au départ, à appréhender correctement la ville… Bref ! Tout ça pour dire qu’au fur et à mesure de l’avancement de la journée, j’ai appris à apprécier Sucre ! 😉
Pour la soirée, nous avons décidé de « sortir » (waouh !^^) et d’aller boire un verre avant de dîner. Direction le Metro Cafe, surtout pour profiter du wifi (que nous n’avions pas dans notre chambre) et donner quelques nouvelles à El Padre. Nous avons passé un très bon moment, et c’est ensuite dans une petite pizzeria sympathique proche de la Plaza 25 de Mayo que nous avons dîné avant de rentrer ronfler dormir pour l’une et se battre pour partager dans une belle harmonie les couvertures pour les autres… 😉
JOUR 6
Vendredi 12 mai 2017.
Sucre > Potosí > Tupiza
Aujourd’hui, c’est une journée sur la route qui nous attend ! Nous partons très tôt de l’auberge de jeunesse (idéale si vous voyagez seul(e) ou très bien comme point de chute si vous êtes plusieurs, comme nous), car nous voulons être à Potosí en fin de matinée pour pouvoir prendre un bus à la mi-journée qui nous emmènera jusqu’à Tupiza.
En faisant mes recherches avant de partir, et en préparant notre itinéraire, il m’avait semblé que cela été possible mais je n’avais pas réussi à trouver des informations sûres et certaines à 100%. Même chose quand, la veille nous nous sommes renseignées auprès de notre auberge de jeunesse. La réponse n’était pas sûre à 100% : oui un bus partait bien de Potosí pour Tupiza en milieu de journée, mais pour l’horaire…walou !
Alors, que ce soir clair : il est possible de faire le trajet Sucre > Tupiza dans la journée ! 🙂
À la gare de Sucre, nous retrouvons l’homme du point touristique, rencontré la veille. Il nous met sur le premier bus en départ pour Potosí (20 Bs chacune) et nous confirme qu’il y a bien quelques bus qui partent de la gare de Potosí pour Tupiza en mi-journée. Ça sent bon les amis ! ^^
Si pendant le trajet nous admirons de nouveaux paysages à couper le souffle, l’arrivée à Potosí en fin de matinée nous met une petite claque. Cette fois-ci, si nous avons le souffle coupé, c’est à cause de l’altitude (nous sommes à 4 070 m), avec un petit mal de crâne en prime.
Le terminal de bus est immense, et, à l’intérieur, vous êtes comme sous un dôme. Contrairement aux autres gares que nous avons pu faire, les boutiques pour acheter les tickets de bus sont à l’étage, ce qui rend la gare, et l’attente, bien plus calme que d’habitude car les « vendeurs criant » sont moins nombreux et surtout, loin des espaces d’attente qui eux se trouvent en bas ! Par contre, attention au tournis ! 😉
Nous trouvons rapidement un bus pour Tupiza (40 Bs chacune) dont le départ est annoncé à 13h30. Nous laissons nos gros sacs à l’intérieur de la boutique et nous décidons d’aller nous sustenter (et profiter du wifi) au café-restaurant situé à l’étage, au centre du terminal.
À l’heure prévue, nous récupérons nos sacs, rejoignons notre quai en nous acquittant du droit d’usage du terminal (2 Bs par personne) et montons dans le bus, surchauffé (oui, même pour moi!^^). Nos places étant à l’avant, au niveau des marches qui permettent de grimper dans le bus, nous avons un point de vue idéal pour observer, aux nombreux arrêts, les allées et venues des passagers.
Si le matin, quelques passagers avaient sermonné le conducteur lorsqu’il prenait de rares personnes, sans ticket, et alors que le bus était plein, sur la route entre Sucre et Potosí, cette fois-ci, c’est monnaie courante. Et c’est un peu la loterie ! Une dame prise en cours de route et assise sur les marches devant moi aura payé le même prix que nous alors qu’un autre monsieur, monté un peu plus tôt qu’elle, aura payé moins cher…Elle a eut beau se plaindre plusieurs fois à un des adjoints du conducteur, ces derniers ont fait la sourde oreille. Très concentrés sur le mâchement de leurs feuilles de coca à s’en déformer les joues, ils l’étaient un peu moins sur le confort et la sécurité de leurs passagers. Nous avons ainsi des familles entières qui sont montées/descendues en cours de route, avec bébés, enfants, parents, vieillards et bagages alors qu’il n’y avait pas de sièges disponibles.
Ces moments en bus de jour permettent vraiment, à défaut de le vivre, de voir le quotidien bolivien : quelques petites villes mais surtout des regroupements de maisons ici et là, de très nombreux campesinos travaillant dans les champs, la pauvreté, sans sexe ni âge, des mines, et une richesse naturelle malheureusement polluée par l’homme (nous avons, par exemple, assisté en direct à l’évacuation d’une couche pour bébé usagée par la fenêtre du bus).
Cela dit, le voyage s’est somme toute bien déroulé, et c’est vers 18h30 que nous arrivons à Tupiza. Nous nous repérons rapidement dans les rues, et rejoignons à pied notre hébergement avant de ressortir et jeter notre dévolu sur une des nombreuses pizzerias (typique) de la ville pour se remettre de cette longue journée de bus, où, bonne nouvelle, je n’ai pas eu le mal des transports ! 🙂
JOUR 7
Samedi 13 mai 2017.
Tupiza
Hier soir, nous avons posé nos valises ici, à Tupiza, pour quelques jours. Après Cochabamba, cette petite ville (43 000 habitants) est mon nouveau coup de <3 bolivien (mais pas le dernier !).

Aujourd’hui, notre mission est de prendre des renseignements auprès des agences pour un départ pour le Salar de Uyuni et le Sud Lípez, dans l’idéal lundi.
Notre 2e objectif de la journée, et pas des moindre, est de nous re-po-ser (qui veut aller loin, ménage sa monture !^^) pour être en forme pour le tour de 4 jours que nous prévoyons.
Eh bien, programme tenu ! ^^ Nous n’avons pas fait « grand chose » de notre journée mais nous avons quand même arpenté la ville en long, en large, et en travers ! 😉

Et j’ai beaucoup aimé Tupiza, certes toute petite (on en fait vite le tour) mais pleine de vie et d’animation. J’y ai adoré le Mercado Negro et le marché en plein air (le long de la voie ferrée, derrière l’avenue Serrano), sur lequel nous sommes tombées par hasard en fin d’après-midi. Et notre almuerzo au Mercado de Ferias était, encore une fois, très bon.
Tupiza est beaucoup plus paisible, et moins citadine que ses consœurs (beaucoup moins de voitures) que nous avons visité auparavant et les chiens, en liberté, sont presque aussi nombreux que les habitants (bon, ok…, j’exagère un peu, mais pas loin !^^).
La ville est entourée de montagnes rocheuses que le soleil vient coloré d’ocre et de rouge, parsemées par endroits, de tâches vertes plus ou moins importantes que forment cactus et autres arbres en tout genre.
Ainsi, même s’il fait frais en soirée et la nuit (les températures descendent trèèèès vite), on s’y sent bien ! En tout cas, Mommy, Cyri. et moi ! 😉
Je dors quand même pour la 2e nuit consécutive avec mon bonnet car mon lit est situé sous une aération dans le plafond : un trou de 30 x 30 cm qui laisse apercevoir l’intérieur de la toiture…c’est un concept ! Mais demain soir, nous échangeons avec Cyri. !
JOUR 8
Dimanche 14 mai 2017.
Tupiza
Une belle journée s’annonce aujourd’hui !
Nous avons encore eu le droit a un petit déjeuner complet à l’hôtel, et notre chambre, toutefois confortable, nous a permis de recharger les batteries.
Il est 9h et nous avons rendez-vous devant l’agence Alexandro Adventure Travel, que nous avons choisi hier, après plusieurs allers-retours et prises de renseignements, pour notre tour du Salar (départ demain!!!) et notre excursion de ce matin. Nous retrouvons Gabriella, notre guide et nous partons pour 3h de randonnée à cheval.
Avec Cyri., nous sommes super contentes d’avoir réussi à convaincre Mommy, qui rappelons-le, a une cheville encore en rééducation, et n’est pas montée à cheval depuis plus de 30 ans !
Gabriella, très à l’écoute, s’assure que nous soyons chacune à l’aise et choisit nos montures en fonction de notre niveau. Pour Mommy, ce sera Cara Blanca, une jument très tranquille. Cyri. montera Indio, un poil nerveux et qui ne s’entend pas très bien avec Nochero, le cheval de Gabriella. Et pour moi, ce sera « P’tit bout de chou » (bon, ce n’est pas son vrai nom mais il a souhaité garder l’anonymat…à moins que ce soit parce que je n’ai pas réussi à retenir son nom, compliqué mais à la sonorité proche de ptiboudchou…allez savoir ! ^^)
De retour au ranch, les chevaux sont contents de pouvoir se rouler dans la paille ! Eux comme nous, tout le monde a eu chaud sous un soleil radieux mais féroce (crèmes solaires, lunettes et chapeaux/bombes d’équitation obligatoires). Et pour ma part, j’ai quand même réussi à attraper un coup de soleil sur les avant-bras !
Pour le déjeuner, nous avons accepté la proposition de l’agence de découvrir un nouveau restaurant, à l’extérieur de la ville, ouvert depuis le début de la semaine, et situé au sein d’un petit hôtel (6-7 chambres) dont l’ouverture est prévu pour l’été.
On ne va pas se mentir, l’argument commercial qui a retenu notre attention a été « des hamacs disponibles pour se reposer après le repas » ^^
Tout étant fermé le dimanche après-midi, et harassées de notre matinée, nous nous sommes donc arrêtées sur le chemin du retour à ce fameux hôtel/restaurant.
Et ce fut une bonne surprise ! Nous étions les seules clientes, ce qui nous a vraiment permis d’être dans une bulle pendant quelques heures. Le repas était délicieux avec des produits frais et très bien assaisonnés, et nous avons eu droit à une tisane au cedrón, une découverte ! Et, bien sûr, nous avons pu profiter des hamacs. 😉
Nous avons aussi eu le droit à une visite (nous sommes curieuses!) des chambres (très colorées) presque terminées et nous avons pu apprécier la superbe vue qu’elles proposent toutes. Une belle adresse en devenir !
Le retour au centre-ville de Tupiza, que nous faisons à pied, est un peu long (30 min de marche environ) et c’est peut-être ce qui freinera les voyageurs à prendre une chambre dans cet hôtel.
Surtout, il fait chaud et entre l’exposition au soleil de ce matin et la chaleur de cet après-midi, je suis à deux doigts du coup de chaleur, j’ai des vertiges et j’ai soif…enfin, je suis contente d’arriver à notre hôtel et de me reposer une petite heure pendant que Cyri. se bat avec le wifi et que nous commençons à réfléchir à « l’après Salar ».
Quand je vais mieux, nous ressortons car il nous faut retirer de l’argent pour régler le circuit prévu dans le Sud Lípez et le Salar de Uyuni.
Et heureusement que le centre est petit ! 😉 Car nous devons faire plusieurs allers-retours entre les différents (très peu nombreux) distributeurs de la ville ! Entre le plafond autorisé du distributeur, les nôtres, et le problème récent de carte bancaire de Cyri. à son départ du Chili, nous n’arrivons pas à retirer la somme complète pour le Tour…et il nous faut encore régler notre hébergement de Tupiza, nous nourrir dans la soirée, et garder 200 à 300 Bolivianos pour les dépenses prévues dans le Salar et le Sud Lípez où il n’y aura pas de distributeurs…
Cette expérience, stressante, surtout pour Mommy, a mis nos nerfs à rudes épreuves. Mais c’est une bonne leçon pour la suite ! 🙂
D’autant plus que tout est bien qui finit bien, quand nous arrivons à l’agence Alexandro Adventure Travel, il est convenu que nous pourrons payer la seconde moitié de ce que nous devons à l’arrivée à Uyuni.
C’est donc rassurées que nous terminons notre journée, et que nous nous lançons dans la préparation de nos affaires pour le circuit qui nous attend dès demain, à la première heure.
To be continued…
Et vous ? Un voyage à partager ?