Bilan Culturel – Juillet 2020

Hello !

Le mois de juillet est déjà terminé et encore une fois, j’ai cette sensation qu’il a filé entre mes doigts sans que j’ai le temps de m’en rendre compte.

Sur le plan culturel, il y a eu beaucoup de lecture mais peu de livres (eh oui ! c’est possible ! 😉 ) et la découverte d’une série qui me semblait prometteuse mais sur laquelle mon avis reste mitigé au terme de la première saison…

Je te raconte tout ça et j’espère que ça te donnera des envies ou bien que tu me partageras tes avis ! 🙂

Lecture

Comme je le disais en introduction, le mois de juillet a été propice à la lecture. J’ai enchaîné deux (gros) romans dans des styles très différents. Et j’ai ponctué mes heures de lecture en parcourant, au gré de mes envies, les pages d’un bel ouvrage sur l’art du féminisme.

Tous ces mondes en elle de Neil Bissoondath

Titre original : The Worlds Within Her

Tous Ces Mondes En Elle

Alors que mon expatriation au Canada me paraît compromise pour le moment, je continue mon voyage littéraire canadien et québecois avec, en juillet, la lecture d’un roman écrit par Neil Bissoondath.

Trouvé d’occasion à 90 centimes via Recyclivre, j’ai profité d’une commande groupée pour amortir les frais de port et me procurer ce livre qui patientait dans mon panier d’achat depuis bien longtemps ! Et je ne regrette pas ! 🙂

Neil Bissoondath est un écrivain canadien (indo-québécois) d’expression anglaise, qui a immigré au Canada à l’âge de 18 ans. Il est issu d’une famille originaire de l’Inde établie aux Caraïbes vers le début du siècle (il est le neveu de l’écrivain V.S. Naipaul). Il a fait ses études en Ontario (Canada anglophone) et vit aujourd’hui au Québec, dans un environnement francophone. Il est aujourd’hui professeur de littérature et de création littéraire à l’Université Laval. Ses romans sont le reflet du combat identitaire important qu’il a dû mener pendant de nombreuses années et Tous ces mondes en elle ne déroge pas à la règle.

Pour en savoir plus sur l’histoire, voici le résumé inscrit sur la 4e de couverture :

« En s’envolant vers l’île qui l’a vue naître, Yasmin n’a qu’un but, y disperser les cendres de sa mère. Mais elle doit accepter que, là-bas, les langues se délient et les souvenirs sortent de l’ombre pour tisser l’histoire de ses parents, Indiens des Caraïbes. Son père, Vernon Ramessar, obsédé par sa carrière politique à l’heure de l’Indépendance, et sa mère Shakti, une femme fière et captive de son destin. Derrière les anecdotes, les non-dits et les légendes se cache souvent une vérité trop douloureuse à dévoiler, et Yasmin comprend qu’il est impossible de remonter le temps sans se perdre un peu. »

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé le rythme de ce roman. En effet, la trame de l’histoire se déroule autour de 3 récits qui se font échos, chacun apportant une lumière nouvelle sur ce que le récit précédent vient de nous apprendre. La lecture est fluide, on passe très facilement d’un récit à un autre. D’un monde à un autre.

Nous avons le récit de Yasmin, la quarantaine, qui ne vient pas sur l’île de son enfance pour trouver ses racines mais cherche surtout à comprendre qui étaient ses parents.  Il y a ensuite le récit de Shakti, sa mère, qui raconte son histoire à sa meilleure amie, Mme Livingston, plongée dans le coma. Et enfin, nous avons le récit du passé, celui des souvenirs de Yasmin. De son union avec Jim. De leur vie commune, entre bonheur, solitude, et perte douloureuse.

La plume de l’auteur est tout en délicatesse, et amène le lecteur à réfléchir sur des questions concernant l’identité, les racines, la liberté d’être soi, la migration, les conflits raciaux….autant de thèmes abordés dans ce roman.

Les derniers mots du livre m’ont particulièrement touché :

« Je ne suis pas un produit fini, Mrs Livingston. Je suis un processus. Même chose pour vous. Et pour chacun. C’est à mes yeux la vérité la plus dérangeante et la plus rassurante sur ce que les jeunes gens d’aujourd’hui appellent l’ « identité ». Figurez-vous, ma chère, je n’ai pas qu’une seule identité. Aucun de nous n’en a juste une. Sinon, quel drame ce serait, vous ne trouvez pas ? » 

 

La Moïra – Le cycle des loups de Henri Lœvenbruck

La Moïra

Dans cette intégrale de la trilogie, nous suivons les aventures d’Aléa, une jeune orpheline solitaire, qui se retrouve en possession d’une bague qui lui confère des pouvoirs étranges. Sur l’île de Gaelia,  politiciens et religieux convoitent cette puissance et redoutent cette élue qui pourrait changer l’avenir du monde. Aléa doit fuir de nombreux ennemis alors que les guerres éclatent sur l’île. Jusqu’au moment où elle décide de faire face et d’assumer son pouvoir.

En parallèle, nous suivons également les aventures d’Imala, louve solitaire à la fourrure blanche, tel un miroir de l’existence de la jeune fille. Une question se pose : leurs destinées sont-elles liées ?

Mon avis :

Après près de 950 pages, je dois dire que j’ai beaucoup aimé les 3 livres de cette intégrale : La Louve Et L’enfant ; La Guerre Des Loups et La Nuit de la Louve.

J’avais envie de lire de la Fantasy après avoir lu le roman précédent, dans l’idée de m’alléger l’esprit. Que ce soit Aléa, Imala (mon personnage préféré^^), ou tous ceux qui gravitent autour de ces deux dernières, les personnages sont très intéressants, avec leurs caractéristiques propres. Et on s’y attachent très facilement. L’écriture et les descriptions apportées sont très bien amenées et permettent de comprendre les différents points de vue et les intrigues qui en découlent.

Il s’agit là d’un univers riche et dense. Où les personnages sont nombreux et dont les destins se croisent, se côtoient mais ne se mêlent pas toujours. Il y a de nombreux morts, dans chaque camps, et celui d’Aléa n’est malheureusement pas épargné…:(

J’ai adoré les loups, les mythes, et les aventures d’Aléa et Imala ainsi que les rebondissements liés à leurs parcours. Par contre, j’ai un peu moins aimé certaines intrigues (nombreuses!). Mais cela permet d’avoir une vue d’ensemble de la situation conflictuelle dans laquelle évoluent nos personnages.

À la fin de cette lecture passionnante, reste à savoir quand je lirai Galica, la suite de la Moïra, car contrairement au Seigneur des Anneaux, cette trilogie de Fantasy n’est pas aussi légère que je l’avais imaginé.

 

L’art du féminisme de Lucinda Gosling, Hilary Robinson et Amy Tobin

L'Art du Féminisme

Dans ce très beau livre, il est question d’art. D’art du féminisme. D’art féminin.

À travers plus de 350 œuvres, on y découvre les mouvements de lutte pour les droits des femmes et comment ces derniers ont compris le pouvoir de l’image et l’ont utilisé pour servir leurs messages.Art du Feminisme - Frida Kahlo

D’image en image, on remonte le fil de l’histoire de ce mouvement au cours des 150 dernières années. Des affiches des suffragettes à Frida Kahlo, de Beyoncé à Yoko Ono…c’est passionnant !

Mon avis :

Il s’agit là d’un très beau livre, qui combine à la fois intérêt historique et approche artistique. Je le trouve passionnant et j’ai beaucoup aimé le feuilleter, m’arrêter sur une image, lire le texte explicatif et me rendre compte de la diversité des combats en fonction des époques, des situations et des artistes. Je le recommande chaudement pour qui veut en savoir plus sur l’histoire du féminisme sous un angle nouveau !

 Art du Feminisme - Fin XIXe

Art du Feminisme - Beyoncé

Art du Feminisme - Fin XXe

 

Série

Las Chicas del Cable de Ramón Campos et Gema R. Neira

Une fois n’est pas coutume, cet été, ma sœur et moi pouvons passer du temps ensemble. 🙂

Nous avons donc cherché une série à regarder ensemble, petit rituel qu’on aime bien mettre en place, même s’il dure rarement longtemps car nous vivons à 480 km l’une de l’autre à vol d’oiseau.

J’avais entendu peu de choses sur cette série diffusée sur Netflix.

Cependant, les quelques échos que j’en avais eu et la bande-annonce de la saison 1 ont réussi à me convaincre. Nous nous sommes donc lancées dans le visionnage des premiers épisodes il y a quelques semaines.

Produite en Espagne, la série met en scène 4 femmes qui occupent le poste de standardistes. L’intrigue qui débute en 1928, se situe à Madrid dans la compagnie de téléphone nationale. Cet emploi est un réel tremplin pour ces femmes qui cherchent à devenir autonomes à une époque où les hommes ont tous les droits sur les femmes (impossible de divorcer de son mari, même en l’état avéré de coups et blessures ; autorisation écrite obligatoire du mari pour qu’une femme puisse retirer de l’argent à la banque ; etc.)

Mon avis :

L’intérêt historique de la série, les souvenirs de mon (lointain^^) séjour Erasmus à Madrid, la langue espagnole, des personnages féminins intéressants, qui se battent pour le droit des femmes et pour leur indépendance…voilà les points positifs de cette série qui m’ont fait aller jusqu’au bout de la saison 1. 🙂

Par contre, que dire du traitement des relations amoureuses…certains « rebondissements » (peut-on vraiment les appeler rebondissements tellement ils sont prévisibles ?)  sont d’un ennui ! Et vas-y qu’on t’en rajoute une caisse avec de la musique mièvre derrière…j’avais l’impression d’un retour en enfance, quand on regardait les Feux de l’Amour avec ma mamie ! ^^

Si ces scènes nous ont fait rire avec ma sœur, je dois avouer que j’ai terminé de regarder la saison 1 seule. Le genre telenovela de la série aura eu raison de l’intérêt que ma sœur aurait pu porter à la série.

Quant à moi, le cliffhanger du dernier épisode me donne quand même envie d’en savoir plus. La saison finale étant déjà sortie et les avis plutôt bons, je pense que je vais persévérer encore un peu dans cette série relativement courte (8 épisodes par saison environ) mais je me demande si elle vaut vraiment le coup ! Si tu as un avis à partager là-dessus (sans me spoiler la suite, bien entendu^^), je prends ! 🙂

xxx

Ainsi se clôture mon bilan culturel du mois de juillet ! 🙂

Je ne sais pas encore vers quelle lecture je vais me tourner en août. Mais une chose est sûre, j’ai bien envie de nourrir ma culture autrement le mois prochain.  Avec des sorties au musée par exemple ou des visites de sites patrimoniaux…Nous verrons si j’arrive à me dégager du temps pour ça ! 😉

 

Et toi ? Quelles ont été tes lectures en juillet ?
As-tu, toi aussi, une série qui te laisse un avis mitigé à laquelle tu laisses une seconde chance ? 😉
Quel est ton programme culturel pour le mois d’août ?